Nous les informaticiens

 Accueil

En Société : La honte

21 Septembre 2013

Un jour ou l’autre, que ce soit lors d’un repas avec des amis, la fête du quartier, ou toute autre rencontre qui fait de nous des êtres sociables (si si, les informaticiens aussi !) nous sommes amenés à nous présenter à un(e) parfait(e) inconnu(e).
Disons que vous êtes un garçon célibataire, informaticien, et que vous êtes face à une fille, qui de plus, semble à votre goût :

- Bonjour je m’appelle Minerva et toi ?

- Diego, t’habites dans le coin ?

[…] etc, etc…

Les présentations étant faites, vous discutez bien, comme tout le monde de tout et de rien, de la météo, du quartier, des gens que vous connaissez en commun, vous sympathisez, vous vous trouvez des points communs, vous rigolez ensemble, rien de plus normal… mais arrive toujours ce moment fatidique dans la conversation où elle vous demande :

- Et tu fais quoi dans la vie ?

Là, pour une raison qui m’est inconnue à ce jour, nous changeons de couleur, prenons une inspiration et avec toute la culpabilité du monde, comme si on avait la responsabilité de toutes les guerres, de la famine dans le monde et de l’existence du SIDA, on se décide à faire court :

- Informaticien …

Quelque soit notre métier dans l’informatique, à force d’être incompris nous avons fini par céder à la tentation de dire quelque chose que tout le monde comprend, même si au final ça ne veut pas dire grand-chose.
Mais ce n’est pas fini, en voyant sa tête et surtout ce regard déçu, qui montre tout à coup un désintéressement total en vous, il s’en suit alors ce besoin inextricable de s’en excuser autant que possible et nous continuons à nous enliser gaiement, presque immédiatement avec des phrases du style :

- Personne n’est parfait !

ou encore :

- Mais je me soigne !

ou pire :

- Mais je ne suis pas un geek !

ou bien pire :

- Mais je n’habite pas chez mes parents !

[…]

Ce qui malheureusement au final n’a pour effet que renforcer la déception car c’est bien connu : « qui s’en excuse s’accuse ».


L’informatique : c’est la honte.
Diego
 Retourner en haut